Rumor Across The Town

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mercredi 7 septembre 2011

Kenneth Anger

Kenneth Anger (Kenneth Wilbur Anglemyer), né le 3 février 1927 à Santa Monica en Californie, est un auteur, acteur et réalisateur américain qui œuvre dans le cinéma underground et le cinéma expérimental. Ne réalisant que des courts métrages, il a produit presque quarante œuvres depuis 1937, dont neuf ont été regroupées sous le titre de « Magick Lantern Cycle », et forment la base de la réputation d'Anger comme l'un des réalisateurs indépendants les plus influents de l'histoire du cinéma1. Ses films mêlent à des degrés divers le surréalisme à l'homoérotisme et à l'occultisme, et sont décrits comme contenant « des éléments érotiques, documentaires, du psychodrame, et du spectacle »2. Anger est lui-même décrit comme « l'un des premiers réalisateurs publiquement gay d'Amérique, et certainement le premier dont l'œuvre aborde l'homosexualité de manière franche et personnelle », et « on ne saurait exagérer son rôle dans la visibilité de la culture gay au sein du cinéma américain, commercial ou autre »3. Certaines de ses œuvres fortement homoérotiques, telles que Fireworks (1947) et Scorpio Rising (1964), ont été produites avant la légalisation de l'homosexualité aux États-Unis. Il a aussi fait de l'occultisme le thème central de plusieurs de ses films, montrant sa fascination pour le fameux occultiste anglais Aleister Crowley, dont il a embrassé la religion, Thelema. Cette influence est flagrante dans des films comme Inauguration of the Pleasure Dome (1954), Invocation of My Demon Brother (1969) et Lucifer Rising (1972).

Anger cite parmi ses influences des cinéastes tels qu'Auguste et Louis Lumière et Georges Méliès4, et il est lui-même cité comme ayant à son tour influencé des réalisateurs comme Martin Scorsese, David Lynch5 et John Waters6. On a dit de lui qu'il avait eu « un profond impact sur l'œuvre de nombreux autres cinéastes et artistes, ainsi que sur le clip vidéo en tant que forme d'art en devenir, employant des séquences oniriques, la danse, les fantasmes, et le récit »2. Dans les années 1960 et 1970, il a travaillé avec nombre de personnalités de la culture populaire et de l'occultisme, dont le fondateur de l'église de Satan Anton LaVey, le sexologue Alfred Kinsey, l'artiste Jean Cocteau, le dramaturge Tennessee Williams, et les musiciens Mick Jagger, Keith Richards, Jimmy Page et Marianne Faithfull. Il est enfin l'auteur du livre sensationnaliste Hollywood Babylon (1959) et de sa suite, Hollywood Babylon II (1986), dans lesquels il prétend révéler nombre de rumeurs et de secrets des stars de Hollywood.


REPORTAGE KENNETH ANGER sataniste TRACKS 2009


REPORTAGE KENNETH ANGER sataniste TRACKS 2009 par DOCUMENTAIREROOTS





Inauguration Of The Pleasure Dome (1959)







Court Metrage 38mn



Lucifer Rising (1973)







Invocation Of My Demon Brother








lundi 15 août 2011

mercredi 27 juillet 2011

André Kertesz


André Kertész naît le 2 juillet 1894 dans une famille de la bourgeoisie juive de Budapest. Son père est libraire. Il rêve très tôt de devenir photographe. En 1905, son père meurt et il est confié à un tuteur qui travaille à la Bourse de Budapest, où il sera lui-même employé de 1912 à 1914, après avoir suivi des études à l’Académie de commerce de la ville.

L'oeuvre d'André Kertész a eu une influence déterminante sur la reconnaissance de la photographie comme discipline artistique à part entière. Dans les années 1920, il est le seul avec Man Ray à choisir la photographie comme medium exclusif d'expression artistique. Quand 1919, L'Art vivant écrit une défense de la photographie comme art, c'est avec les oeuvres de Kertész comme illustration. Kertész fait de la photographie non pas le reflet du réel, son enregistrement, mais au contraire la matrice de formes nouvelles1.






mercredi 11 mai 2011

Spindrift-Confusion Range


The video for “Theme from Confusion Range” is an homage to 70′s slasher films and was filmed in Joshua Tree, California. Hear a snippet of the song at the end of this NPR story on Hicksville. The video will premiere at Thursday, January 27

mercredi 4 mai 2011

Marie-Angélique

L'autre jour j'étais dans ma voiture en train de rouler vers je ne sais plus quelle destination et j'ai entendu cette histoire sur France Inter, ça ma captivée...


Marie-Angélique



L’histoire de l’enfant sauvage trouvée en 1731 à Sarry pour les uns, à Songy pour les autres, a fait couler beaucoup d’encre. Voltaire, Rousseau, Diderot, la Condamine et d’autres se sont intéressés à son cas. Le Petit Catalaunien Illustré a déjà donné la version de Burette de Verrières datant de 17881. Voici celle de Serge Aroles, parue en 2004, qui se base sur des documents d’archives.

Selon Serge Aroles, qui a retrouvé des centaines de documents relatifs à cette fille et qui en a publié 30, il s'agit :

  • du seul cas authentique d'un enfant ayant survécu dix ans en forêt (Marie-Angélique était une petite Amérindienne du Wisconsin — alors colonie française —, de la tribu des Renards — ou Fox, tels qu’ils sont appelés aux États-Unis —, ce qui explique sa longue survie en forêt, attendu que, très jeune déjà, elle savait nager, coudre des vêtements de peaux, etc.);
  • le seul enfant pour lequel la survie en forêt pendant une décennie puisse être authentifiée par un vaste corpus d'archives (elle s'évada en novembre 1721, durant la grande peste de Provence, où son navire venant du Canada avait accosté un an plus tôt ; erra durant une décennie dans les forêts du royaume de France, et fut capturée en septembre 1731, à Songy, dans la partie aride de la Champagne, où l'absence de massif forestier la mettait dangereusement à vue) ;
  • et le seul enfant sauvage qui, découvert dans un grand état de régression comportementale, eut ensuite présenté une résurrection intellectuelle, ayant pu apprendre à lire et écrire (nous possédons des écrits d'elle, et même, fait exceptionnel, la mention des livres de sa bibliothèque, puisque un inventaire notarié de ses biens fut dressé en janvier 1776, un mois après son décès).

Seules les archives ont permis de reconstruire la vie de Marie-Angélique, car les livres et les nombreux articles écrits à son sujet, eux, sont d'une extrême fantaisie : elle n'était pas « une Esquimaude du Labrador », mais une Amérindienne du Wisconsin ; elle n'était pas « âgée de dix ans » lors de sa capture, mais âgée de dix-neuf ans ; elle n'est pas « morte pauvre à trente ans », mais décédée riche à 63 ans (le 15 décembre 1775), à Paris, alors pensionnée par la reine de France…

Dans son livre sur les enfants-loups, Serge Aroles écrit :

« Ces archives attestent que l’unique enfant qui eût pu survivre une décennie en forêt sans altération irréversible de son corps et de son esprit, fut une petite Amérindienne du peuple des Renards (actuellement les Fox ; États-Unis), emmenée en France par une dame du Canada qui eut le malheur d’aborder à Marseille lors de la grande peste de 1720.

Évadée lors de la terrible épidémie dont elle eut dû être la victime, Marie-Angélique parcourut sur des milliers de kilomètres les forêts du royaume de France, avant d’être capturée en Champagne, en 1731, dans un fort état d’ensauvagement. Durant cette décennie, elle n’a pas vécu au sein des loups, mais survécu au péril de ceux-ci, s’étant armée d’un gourdin et d’une arme métallique, volée ou découverte. Lorsqu’elle fut capturée, cette chasseresse noirâtre, chevelue, griffue, présentait certes des éléments de régression (elle s’agenouillait pour boire l’eau et ses yeux étaient animés d’un battement latéral permanent, tel un nystagmus, stigmate de sa vie dans l’alerte), toutefois, cette enfant avait triomphé d’un défi inouï, non tant la lutte contre le froid, les loups et la faim, mais bien le combat de préserver son langage articulé, fut-ce après une décennie de mutisme, de parole envolée.

Alors que les archives assurent qu’elle était âgée d’environ 19 ans lors de sa capture, un texte imprimé lui attribua la moitié de cet âge. Cette erreur monumentale, infiniment reprise, ayant empêché, depuis trois siècles, les enquêteurs de découvrir son origine, attendu qu’il fallait chercher sa naissance et sa venue en France dans les registres antérieurs d’une décennie. Sa résurrection intellectuelle fut majeure ; elle apprit à lire et écrire, devint un temps religieuse en une abbaye royale, tomba dans la misère, fut secourue par la reine de France, épouse de Louis XV, refusa un amour qu’un lettré lui offrait, fut tant digne lors de son ultime maladie, un asthme aux longues asphyxies, et mourut assez fortunée, son inventaire après décès en faisant foi.

Considérée par le philosophe écossais Monboddo, qui l’interrogea en 1765, comme le personnage le plus extraordinaire de son époque, cette femme d’autrefois est tombée en notre oubli ; elle s’efface, depuis plus de deux siècles, derrière toutes les héroïnes de la fiction. »


mardi 3 mai 2011

Escher










Sofia Ajram Photography


















Photos de Sofia Ajram Photography -